J’ai grandi à Tremblay, j’y ai passé toute ma scolarité. Tremblay, c’est ma ville.
Celle de mes souvenirs d’enfance, de mes engagements, de mes combats. Celle où tout a commencé.
J’ai grandi dans un quartier populaire, dans une ambiance chaleureuse, presque familiale.
Je me souviens de cette époque où les voisins s’entraidaient sans se poser de questions,
comme la voisine du quatrième qui aidait ma mère à remplir ses papiers administratifs.
Les portes étaient ouvertes, les enfants circulaient librement, les solidarités étaient naturelles.
Ce lien humain, aujourd’hui fragilisé, reste pour moi une boussole.
Maman de deux filles de 19 et 15 ans, j’essaye chaque jour de leur transmettre ce que la vie m’a appris :
- Garder la tête haute,
- croire en soi,
- ne jamais baisser les bras,
- respecter chaque personne, quelles que soient ses croyances, ses origines ou ses appartenances,
- et toujours défendre les valeurs.
Je suis la fille d’un ouvrier syndicaliste, au sein d’une fratrie de 11 enfants.
Mes parents ont toujours veillé à ce que nous ne manquions de rien.
Je garde en mémoire ces scènes du quotidien, simples mais fondatrices :
ma mère prenant le train chaque jeudi avec son caddie pour aller au marché de Sevran, faute de voiture.
Très jeune, elle m’a responsabilisée : à 10 ans, j’allais seule faire les courses au Vinipry, aujourd’hui Carrefour Market.
Ces gestes du quotidien m’ont appris très tôt à me tenir droite dans la vie.
À 18 ans, j’ai été naturalisée française.
Je n’oublierai jamais les longues nuits passées à faire la queue devant la sous-préfecture du Raincy dès minuit,
pour espérer obtenir un des dix dossiers distribués chaque jour.
Ces images restent en moi comme un rappel :
l’accès aux droits doit être digne et égal pour tous.
Mon engagement citoyen a commencé sur le terrain, comme militante parent d’élèves.
C’est là que j’ai fait la rencontre de Mathieu Montaisse, lors d’un conseil d’école à Paul-Langevin.
Un humaniste avec qui je partage des convictions fortes.
Professionnellement, j’ai travaillé de longues années comme cadre commerciale dans une entreprise de transport bénéficiaire.
Malgré cela, un plan social a été annoncé.
Syndicaliste à l’époque, j’ai vécu cette restructuration avec incompréhension et émotion.
Cette expérience a confirmé la dure réalité des décisions économiques déconnectées des vies humaines.
Lors de mon premier mandat, j’ai eu l’honneur d’être conseillère municipale déléguée à l’éducation, aux côtés de Mathieu Montes,
qui m’a accordé sa confiance. Le maire m’a ensuite nommée adjointe au maire en charge de l’éducation.
Sur ce deuxième mandat, j’ai été adjointe au maire en charge de la solidarité, de la famille et de la lutte contre l’exclusion,
ainsi que vice-présidente du CCAS.
Mais j’ai fait le choix de quitter la majorité municipale à la suite de désaccords politiques profonds.
Rester aurait été en contradiction avec moi-même.
Je ne me retrouvais plus dans les orientations prises, ni dans les valeurs que je défends avec conviction.
C’est donc dans la continuité de cette démarche que j’ai choisi de m’engager dans une voie professionnelle
profondément hu